Prévenir les risques liés à l’amiante : un défi majeur pour la santé publique 

Dans l’élaboration d’une politique de prévention et de bien-être au travail, l’importance d’un environnement et de bâtiments sains est indéniable. Dès lors, la présence potentielle d’amiante sur le lieu de travail est un sujet à prendre en considération, notamment dans les associations du non marchand bruxellois, qui occupent souvent des bâtiments plus anciens. 

Autrefois vanté pour ses propriétés isolantes et ignifuges, l’amiante est aujourd’hui largement reconnu comme l’un des matériaux les plus dangereux utilisés dans la construction. En Belgique, et particulièrement dans la région de Bruxelles-Capitale, où de nombreux bâtiments sont vétustes, la présence d’amiante dans les structures est un défi majeur pour la santé publique.

Selon des estimations récentes, plus de 80% des bâtiments construits avant 1998 en Belgique contiennent de l’amiante. Dans la région de Bruxelles-Capitale, ce pourcentage est encore plus élevé en raison de la densité urbaine et de la présence d’anciens bâtiments administratifs, éducatifs et médicaux. Parmi eux, de nombreuses écoles, crèches, centres de soins et bâtiments communaux où sont logées des associations.

Les risques pour la santé associés à l’amiante sont bien documentés. L’inhalation de fibres d’amiante peut entraîner des maladies graves telles que le cancer du poumon, la mésothéliome et l’asbestose. Même de petites quantités d’amiante peuvent représenter un risque potentiel pour la santé, et la manipulation incorrecte de ce matériau lors de rénovations ou de démolitions peut libérer des fibres dans l’air, exposant ainsi les occupant.e.s et les travailleur·euse·s à de graves dangers.

Face à cette menace, les autorités bruxelloises ainsi que les autorités fédérales belges ont mis en place des réglementations strictes concernant la gestion et l’élimination de l’amiante. Les propriétaires de bâtiments ainsi que les employeurs sont tenus de réaliser des évaluations des risques d’amiante et de mettre en œuvre des mesures de gestion appropriées pour assurer la sécurité des occupant·e·s. Cependant, la mise en conformité avec ces réglementations peut être coûteuse et complexe, surtout pour les institutions du secteur non marchand qui disposent souvent de ressources limitées.

La présence d’amiante dans les bâtiments du secteur non marchand à Bruxelles représente donc un défi majeur en matière de santé publique et de sécurité au travail. Toutefois, avec des mesures adéquates de gestion des risques et un soutien financier approprié, il est possible de réduire efficacement l’exposition à l’amiante et de protéger ainsi la santé de tous et toutes.

Lors de notre prochaine Rencontre Bien-Être du 25 avril, nous aborderons cette thématique en présence de Nico Wittevrongel, expert en amiante à l’IBGE, et des conseillères en prévention de l’ABBET. Nous verrons ainsi comment concrètement identifier la présence d’amiante, ses risques potentiels et les mesures de gestion appropriées pour assurer la sécurité de chacun et chacune.

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